la révolution smol
la crise des produits chimiques.
24 juin 2024
Les produits chimiques toxiques non biodégradables se dissolvent dans nos canalisations et se déversent chaque jour dans nos cours d’eau, où ils anéantissent la biodiversité et étouffent les poissons. Ce sont également d’importants perturbateurs endocriniens. En nettoyant nos foyers, nous salissons nos fleuves…
D’après un rapport publié en 2020 par l’Environment Agency, un organisme britannique, 100 % des rivières, lacs et cours d’eau d’Angleterre contiennent des produits chimiques synthétiques polluants liés à l’activité humaine. Aucun cours d’eau ne satisfaisait aux normes de qualité légales. Depuis des dizaines d’années, nous dissolvons des toxines dans nos canalisations.
Certains produits chimiques, comme l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) et les PBDE (des agents ignifuges), sont désormais présents dans nos rivières, malgré leur élimination il y a de cela des années et le fait que tous les pays du monde aient interdit leur utilisation. Ils restent présents dans nos cours d’eau, à des niveaux supérieurs à ceux autorisés par les normes environnementales.
Le secteur de l’eau britannique a déterminé que la pollution des fleuves n’avait pas une seule source principale, mais qu’elle trouvait essentiellement son origine dans les foyers. Certains composés chimiques particulièrement tenaces, comme les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) - surnommées les « produits chimiques éternels » - sont présents dans un large éventail de produits de grande consommation. Chaque jour, ils se dissolvent en quantité massive à partir de foyers du monde entier, contaminant rivières et océans pour plusieurs décennies.
Et bien entendu, une fois qu’ils ont terminé leur migration à travers l’écosystème, c’est dans les océans que les PFAS terminent leur course. Ils peuvent alors y persister pendant de longues années, et parcourir de longues distances. Selon certaines études scientifiques, la faune marine ingèrerait ces « produits chimiques éternels » en quantités dangereuses, et il est probable que nous les ingérions à notre tour lorsque nous consommons du poisson et des fruits de mer.
Refusant de se soumettre à l’analyse approfondie de leurs ingrédients et d’assumer la responsabilité de leurs choix, les multinationales de l’industrie des produits ménagers continuent d’utiliser des produits chimiques bon marché non biodégradables. Et notre environnement paie le prix.